Il ne se passe pas une semaine voir peut être une journée sans que l’on ne reçoive des publicités vous proposant des « rachats de crédits » ou des « renégociation » ou encore « regroupement » de votre emprunts.

Mais avez-vous remarqué que les banques et autres établissements de prêts ne vous proposent jamais de changer votre assurance crédit? Tout simplement parce que c’est là qu’ils font le plus de marge! Cependant, il est tout à fait dans

La loi Lagarde qui secoue tout ça…

Pendant des années, les emprunteurs prenaient l’ assurance pret avec le crédit sans chercher à comparer tout simplement car c’était une pratique peu courante et donc peu mentionnée. En 2001, premier élément en faveur des clients : la loi MURCEF qui dans une  liste de mesures, interdisait notamment la vente liée de produits.

Mais c’est en septembre 2010 que les choses commencent à bouger réellement. Entre à ce moment là en vigueur la loi Lagarde sur l’assurance emprunteur. Celle-ci, précise plusieurs éléments afin de protéger les consommateurs:

  • Renforcement de l’interdiction de la vente liée – Obligation pour la banque de présenter les alternatives à l’emprunteur (devoir de conseil) – Obligation pour la banque de remettre une fiche standardisée d’information pour que son client puisse facilement comparer les prix sur des critères bien définis
  • Interdiction pour la banque de modifier son taux de crédit sous prétexte que le client ne souscrit pas à l’assurance emprunteur qu’il lui propose
  • En cas de refus, la banque doit en motiver les raisons par écrit
  • La banque ne peut refuser la demande de délégation d’assurance (c’est comme cela que l’on appelle le fait de prendre une assurance chez un autre organisme que celui qui prête les fonds) si le contrat externe présente suffisamment de garanties (d’où l’intérêt de la fiche standardisée d’informations).

A partir de là, commence tout doucement un changement d’habitude pour les
Revoir le coût de son assurance crédit immobilierconsommateurs, qui se renseignent de plus en plus sur Internet avant d’acheter, et ne dérogent pas à la règle concernant les produits financiers. Les sites se multiplient, les informations, les comparateurs. Les compagnies d’assurances, les courtiers, tout le monde se met à communiquer sur ce sujet.

Les banques manquent à l’appel

Constat, les tarifs des compagnies d’assurances, qu’ils soient distribués directement ou via des cabinets de courtage, sont jusqu’à 50% moins élevés que ceux des banques. Quand on sait que le coût de l’assurance crédit immobilier représente jusqu’à 15% du coût total de crédit pour l’emprunteur, on peut imaginer l’économie potentielle.

Les banques se sont un peu adaptées dans certains cas, comme pour les jeunes où il est plus facile de s’aligner sur les tarifs, mais globalement elles ont durcies les procédures, notamment dans certains cas où elles ne tiennent tout simplement pas compte de la loi Lagarde. Autre élément parfois intéressant, elles n’hésitent pas à rendre caduque cette dernière en intégrant des garanties, « exotiques » parfois, dans leurs contrats d’ assurance pret, comme l’indemnisation en cas d’accident en cas de conduite en état d’ivresse (on passera sur le côté moral de la chose).  Même si les emprunteurs sont de plus en plus informés, beaucoup de banques ne jouent pas le jeu car un crédit seul ne leur rapporte pas assez.

Oui mais… pour le changement

Parce qu’il y a le cas des emprunteurs qui ont souscrit à leur crédit avant l’arrivée de la loi Lagarde, et qui se retrouve avec un contrat souvent bien plus cher que ceux qu’il peuvent trouver chez des assureurs. Au final, la loi Lagarde ne prévoit pas le cas de figure de ceux qui veulent renégocier une assurance crédit, pas plus qu’elle ne prévoit de sanctions dissuasives pour les banques qui ne la respectent pas.

Cependant, les emprunteurs peuvent se tourner vers le code des assurances, qui précisent clairement que tout contrat est résiliable à sa date anniversaire en respectant un délai de préavis. Reste alors à l’emprunteur à présenter la nouvelle proposition d’assurance à la banque (avant la résiliation) et de suivre la procédure si cette dernière accepte, ce qui n’est pas toujours gagné…